dimanche 22 décembre 2013

Réflexions à propos de la peine de mort


 
« Dans la réalité judiciaire, qu’est ce que la peine de mort ? Ce sont douze hommes et femmes, deux jours d’audience, l’impossibilité d’aller au fond des choses, et le droit ou le devoir, terrible, de décider de la vie ou de la mort d’un autre être » (Robert Badinter)

Il s’appelle Maher Manai il a 31 ans et  il a passé le tiers de sa vie pour un crime qu’il n’a peut être  pas commis. Arrêté le 6 Septembre 2003 suite à un homicide ayant conduit au décès d’un homme, il est reconnu coupable de ce crime et est condamné en 2004 à la peine capitale suite à un simulacre de procès. Pourtant, Maher Manai n’arrêtera jamais  de clamer son innocence. 

Prison de la Mornaguia, 8 ans plus tard,  un détenu  arrive. Il vient d’être transféré de la prison de Sfax à Tunis. Voulant manifestement impressionner ses codétenus comme il est d’usage pour tout détenu cherchant à marquer son empreinte dans une prison,  Il leur raconte que  les faits qui lui sont reprochés ne valent rien par rapport à ce qu’il a pu faire dix ans auparavant. Ainsi, Il dit qu’il a été complice d’un meurtre, à Sfax. Un meurtre pour lequel  un certain Maher Manai a été arrêté et condamné à mort…

En écoutant le récit de son codétenu, Maher Manai se reconnait totalement dans le récit qu’il vient d’entendre. Pour lui pas de doute possible, il venait de trouver enfin  une échappatoire qui allait lui permettre d’être blanchi défini  dans cette affaire.

Il alerte sa famille qui mandate  un avocat. L’affaire venait d’être complètement relancé, le détenu confirmera ses propos devant la justice et désignera ses complices. Pour le moment Maher Manai reste en prison car les personnes désignées par ce témoin n’ont pas encore été arrêté.

Indépendamment de la suite que nous réserve ce feuilleton judiciaire, le cas de Maher Manai est révélateur en lui-même de l’absurdité de la peine capitale. Ainsi, et si  la Tunisie n’observait pas  un moratoire en matière de peine de mort, moratoire qui permet la non exécution des condamnés à mort , Maher Manai aurait sans doute été exécuté alors que de forts indices plaident en faveur de son blanchiment. Combien d’innocents a-t-on exécuté au nom de cette peine de mort, signe éternel de la barbarie selon les dires de Victor Hugo? Nul ne le  sait.

Malheureusement, et en dépit des ravages qu’elle peut occasionner,  la peine de mort  que le Doyen Iyadh Ben Achour définit comme  le droit de tuer pour punir, reste, chez une large partie de la population arabe au dessus de tout soupçon.

Les arguments brandis par ses défenseurs sont souvent les mêmes : prévention sociale par l’exemple, responsabilité du coupable, compensation de la victime et surtout le texte sacré (le Coran pour les musulmans) présenté comme l’argument suprême  pour justifier le recours à la peine de mort.

Abstraction faite des débats qui existent sur la signification réelle des dispositions portant sur la peine de mort en Islam, le réel problème soulevé par l’argument religieux c’est que selon ces théories, la vie est un don de Dieu pour l’humanité, Dieu contrôlant ainsi toutes les péripéties de cette vie de la naissance jusqu’à la fin : donc  selon cette même logique, le début  et la fin d’une vie ne dépendent  pas des personnes mais de Dieu, comment se fait il alors qu’on légitime l’interruption prématurée d’une vie ?  Dieu ne déciderait -t il pas de tout en ce qui concerne l’existence ? N’y a-t-il pas là  une contradiction manifeste  entre  cette forme de panthéisme et l’idée d’une peine de mort décidée et exécutée par des hommes?

Prévention sociale par l’exemple dites-vous ?  Drôle d’exemple. Concrètement la peine de mort se résume en la « guérison » d’un mal par un autre mal (permettez nous cette antithèse), en exécutant une personne, c’est comme si on  chassait  le tort par un autre tort. Si tu punis le mal que j’ai fait par le mal, quelle est la différence entre toi et moi disait Omar Khayam…et puis comme le dit si bien le Professeur  Robert Badinter l’utilisation (récurrente) par une démocratie de la peine de mort à l’encontre des terroristes fera , à termes, siennes les valeurs de ces derniers.

Responsabilité du coupable ? En tuant le coupable, on le supprime, et en le supprimant on l’empêche d’assumer sa culpabilité, le coupable échappera donc à cet exercice o combien nécessaire et ne se mettra jamais en face de ses responsabilités.

Quant à l’argument sur la compensation de la victime, que se passerait-il si sa famille décide après un certain temps de pardonner au coupable ? Y aura-t-il moyen de pardonner quand le coupable aura déjà été exécuté ? C’est que  c’est avant tout l’espoir du pardon qu’on exécute en exécutant le coupable…

Ne dit-on pas que la faute est humaine et que le pardon était…Divin ? 


Article inspiré d’une conférence tenu en présence de Robert Badinter, Iyadh Ben Achour et Samy Ghorbal.


Nessim Bengharbia

samedi 7 décembre 2013

Is The Police Force The New Judiciary?

Excessive use of police force is one of the biggest issues in current politics. We are constantly encountering it in different settings and different regions but freedom of assembly is a civil liberty, a human right. So, why is the paradox? In the last six months, we faced it with the massive protests in Turkey, Brazil, Ukraine and many others, and we are experiencing riot police interference regardless of whether it is a peaceful protest or a nuclear threat. Most of the time, police’s personal feelings seem to be involved and effective on determination of the amount of power executed. Seeing an outburst of anger, an opposition, and a danger for the authority in every crowd protesting is chronic.

During the Gezi Park Protests, protesters warned each other not to throw rocks and overcome vandalism by chanting “calm down” as a slogan for each other. The aim was to preserve the protests’ peaceful attitude. However unlawful intervention triggers violence and endangers both the civilians and the police. That is why “provocation” can never be an excuse of police violence.

Amnesty Turkey recently took action for Hakan Yaman, one of the victims of excessive use of police violence, http://vimeo.com/81084138 “What happened to Hakan Yaman?”

Hakan Yaman was a 37 year oId driver; he has a wife and two children. He wasn’t a protester and he had no contact with the police however on the third of June, camera records indicate that 5 riot police attacked him in Istanbul. He explains that first the water canon sprayed pressured water then he was shot with an OC gas (pepper gas) capsule, beaten by the police to death, and thrown into a burning barricade and left there. He had brain surgery, one of his eyes was dislocated with a sharp object in the scene by a policeman and he lost %80 of sight at his other eye. His treatment is in progress, waiting a series of surgeries. 



During the Gezi Park Protests in Turkey the riot police interfered and tried to oppress protestors in many cities. 6 died, more than 8000 were injured including protestors and non-protestors. Individuals were being beaten by the police, sexually harassed in police stations and on the streets, randomly taken under custody... 
Moreover, when rights are violated, self-censorship of the media is solely lack of professionalism and one of the reasons of cumulative violence. It creates a blind spot for the authorities, as well as expressing support. Amnesty Turkey is urging the authorities to conduct impartial and independent investigations and hearings for excessive use of police force.

Hakan Yaman says, he woke up in the fire, barely saw the water canon couple of meters away and did not move thinking if it sees him it will run over him, and he preferred to wait in the fire. After the riot police left, he managed to pull himself out of it and people around took him to the hospital.

Is this the monopoly of violence that every individual supposedly agrees by being a citizen? Sarcastically speaking, every settlement has a potential, maybe we should get rid of the population just to be sure, and keep the state as an abstract concept for the well being of the nature. An impartial, independent and unaffiliated jurisdiction is the only way that a legal body can have the support and trust of its entire society. Needless to say, this entirety is mandatory for a democracy!

If you would like to be in solidarity with Hakan Yaman you can sign the petition,

You can also visit Amnesty Morocco’s page for more information on Hakan Yaman, other cases and the letter writing marathon in French and Arabichttp://amnesty.ma/marathondeslettres/

Eylül Gür
Amnesty International Turkey

vendredi 6 décembre 2013

Écrire pour les Droits! Deux millions de lettres, de tweets et de SMS pour changer des vies


Écrire pour les droits, une des campagnes mondiales les plus importantes d'Amnesty International, mobilisera des centaines de milliers de personnes à travers le monde pour qu'elles envoient tout simplement une lettre dans le but de faire changer la vie des personnes en danger.

Du 6 au 17 décembre, dans plus de 80 pays, des gens vont se mobiliser en faveur de 12 personnes et communautés victimes d'atteintes aux droits humains. Ils nommeront et couvriront de honte les gouvernements coupables et leur adresseront des appels spécifiques en soutien aux personnes victimes de la répression étatique.

Amnesty International prévoit que plus de deux millions de lettres, fax, courriels, tweets et SMS seront envoyés pendant cette campagne.

« Écrire pour les droits est une campagne décisive, qui va au fond de l'action d'Amnesty International : agir au nom d'autres personnes, se montrer solidaires avec celles et ceux qui se dressent avec courage contre la tyrannie », a dit Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

De l'Algérie à la Slovénie, de Hong Kong au Maroc, la cause sera défendue par une série d'événements dont des concerts, une exposition de tags et des manifestations d'écriture de lettres qui se dérouleront sur 24 heures. 

Amnesty International Maroc focalisera sa participation dans cette action sur six cas qui représentent une large palette de situations diverses relatives aux droits humains.

Amnesty International Maroc met l'accent sur les souffrances de la communauté Palestinienne Nabi Saleh.
Des Palestiniens, habitants du village de Nabi Saleh, sont littéralement assiégés par des colons israéliens et sont exposés à une répression constante lorsqu'ils manifestent, chaque vendredi, contre l'occupation par Israël.

Amnesty International Maroc demande la remise en liberté des prisonniers d'opinion dans trois pays suivant: Bahrain, Tunisie et Russie.

• À Bahreïn, 13 défenseurs des droits humains ont été condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à la prison à vie pour avoir exprimé leurs opinions et fait campagne de manière pacifique.
• Trois militants russes, emprisonnés peu après les manifestations pacifiques place Bolotnaïa, ont été accusés de « participation à des émeutes de grande ampleur».
• Le blogueur tunisien Jabeur Mejri a été condamné en 2012 à plus de sept ans d'emprisonnement pour « atteintes aux valeurs sacrées » et « atteinte à la morale publique » après qu'il eut exprimé sur Internet quelques opinions sur la religion.

Amnesty International Maroc milite en faveur de deux personnes harcelées par les États du Mexique et de Turquie:
• Miriam López, une mère de famille mexicaine, a été torturée, violée par des militaires et forcée de signer une déclaration disant qu'elle était impliquée dans un trafic de stupéfiants.
• Hakan Yaman, un chauffeur de minibus turc, a été violemment passé à tabac par la police turque lors de manifestations cette année. Il a perdu la vue à un œil.

Il convient de noter que le campagne «Écrire Pour les Droits» est une grande manifestation de solidarité internationale. Elle a des répercussions positives de poids sur la vie des personnes dont les droits humains sont en danger. Une lettre adressée aux autorités peut être balayée d'un revers de la main. Il est plus difficile, en revanche, de faire semblant de ne pas voir des milliers de lettres qui demandent toutes des changements en matière de droits humains. Notre expérience forte de dizaines d'années de travail de campagne montre que l'envoi de lettres permet de sauver et de changer des vies.

Complément d’information

Depuis sa création, la campagne «Écrire Pour les Droits» a obtenu des résultats concrets avec la remise en liberté de prisonniers d'opinion. La militante cambodgienne des droits au logement Yorm Bopha a été libérée le 22 novembre de cette année, quelques jours seulement avant le lancement officiel de la campagne. Elle avait été emprisonnée pour des motifs fallacieux.

Quelques jours après avoir retrouvé sa famille et sa communauté, elle a dit à Amnesty International : «Merci aux sympathisants d'Amnesty International ! Votre campagne a réussi, comme le montre ma libération. Mais mon affaire n'est pas close. Continuez à insister auprès du gouvernement du Cambodge afin qu'il abandonne ses poursuites. Et continuez à me soutenir et à soutenir ma communauté et d'autres au Cambodge ! C'est en travaillant tous ensemble que nous aurons les meilleurs résultats!»

Et pour celles et ceux qui sont encore emprisonnés, les messages de soutien sont précieux :

« J’ai été enseveli sous une avalanche de lettres et de cartes postales. Au Nouvel An, j'ai passé mon temps à lire ces centaines de lettres et de cartes. Je peux affirmer que je n’en ai pas raté une seule. Ça a été un Nouvel An incroyable», a déclaré Ales Bialiatski, défenseur des droits humains emprisonné au Bélarus.

Pour plus d’informations sur les cas adoptés par Amnesty International-section du Maroc veuillez consulter le lien consacré à cette campagne: www.amnesty.ma/marathondeslettres

Amnesty International Maroc


أُكتب من أجل الحقوق - مليونا رسالة وتغريدة ورسالة نصية لتغيير حياة الأشخاص

                                
حملة "أكتب من أجل الحقوق" واحدة من الحملات العالمية الكبرى لمنظمة العفو الدولية. وفي هذه الحملة ستتم تعبئة مئات الآلاف من الأشخاص حول العالم من أجل تغيير حياة الأفراد المعرضين للخطر من خلال القيام بنشاط بسيط، وهو إرسال رسالة.

ففي الفترة من 6 إلى 17 دجنبر، سيقوم أشخاص من أكثر من 80 بلداً في شتى أنحاء العالم بحملة من أجل 12 فرداً ومجتمعاً يعانون من انتهاكات حقوق الإنسان. وسيقوم المشاركون في الحملة بالإشارة إلى الحكومات المسيئة بالاسم وتحميلها المسؤولية المشينة عن الانتهاكات ومطالبتها بمساعدة الذين يعانون من قمع الدولة.

وتتوقع منظمة العفو الدولية أن يتم إرسال أكثر من مليوني رسالة وفاكس ورسالة إلكترونية وتغريدة ورسالة نصية خلال مجرى الحملة.

وقال سليل شتي، الأمين العام لمنظمة العفو الدولية: "إن حملة الكتابة من أجل الحقوق تعتبر مبادرة رئيسية، تتجه مباشرةً إلى صلب عمل منظمة العفو الدولية، وهو التحرك دفاعاً عن الآخرين، وإظهار التضامن مع أولئك الذين يقفون بشجاعة ضد الظلم."
فمن الجزائر إلى سلوفينيا، ومن هونغ كونغ إلى المغرب، ستُنظم سلسلة من الفعاليات لترويج القضية، ومن بينها الحفلات الموسيقية، وفن الرسم على الجدران (الغرافيتي)، وكتابة الرسائل على مدى 24 ساعة.

وسيركز الفرع المغربي على 6 حالات تمتل طيفاً واسعاً من قضايا حقوق الإنسان المختلفة.
v     محنة سكان قرية نبي صالح الفلسطينيون:
سيقوم الفرع المغربي أيضا بتسليط الضوء على محنة سكان قرية نبي صالح الفلسطينيون الذين يرزحون لحصار فعلي من قبل المستوطنين الإسرائليين، ويواجهون قمعا مستمرا لأنهم يتظاهرون في كل يوم جمعة ضد الإحتلال الإسرائيلي.

v     تدعو منظمة العفو الدولية-المغرب إلى إطلاق سراح سجناء الرأي في ثلاثة بلدان مختلفة:
·         13 مدافعاً عن حقوق الإنسان في البحرين حُكم عليهم بالسجن لمدد تتراوح بين خمس سنوات والمؤبد بسبب التعبير عن آرائهم ونضالهم السلمي.
·         المدون التونسي جابر الماجري الذي سجن لمدة تزيد على سبع سنوات بتهمة "المس بالمقدسات" و"الاخلال بالآداب العامة"، إثر نشره آراء تتعلق بالدين على مدونته.
·         النشطاء الروس الثلاثة، الذين سُجنوا إثر احتجاجات السلمية في ميدان بولوتنيا، واتُهموا "بالمشاركة في أعمال شغب جماعية".
v     تقوم منظمة العفو الدولية-المغرب بحملة من أجل شخصين جرَّمتهم الدولة:
·         تعرضت ربة المنـزل المكسيكية مريام لوبيز للتعذيب والاغتصاب من قبل ضباط في الجيش، وأُرغمت على توقيع إفادة تقر فيها بأنها متورطة في الاتجار بالمخدرات.
·         تعرَّض السائق التركي هاكان يمان للضرب الوحشي وقُلعت إحدى عينيه على أيدي الشرطة التركية خلال الاحتجاجات التي اندلعت في هذا العام.

وتجدر الإشارة إلى أن مراثون الرسائل من أجل الحقوق يعتبر تظاهرة للتضامن الأممي. كما أن له تأثيراً إيجابياً قوياً على حياة الأفراد الذين تتعرض حقوقهم الإنسانية للخطر. إذ أن من السهل تجاهل رسالة واحدة موجهة إلى السلطات، ولكن من الصعب تجاهل آلاف الرسائل التي تطالبها بإجراء تغييرات في أوضاع حقوق الإنسان. إننا نعرف من خلال النضال الذي استمر عقوداً أن كتابة الرسائل يمكن أن تنقذ أرواحاً وأن تغير حياة بشر.

خلفية
لقد حققت حملة الكتابة من أجل الحقوق، منذ بدئها، نتائج ملموسة في مجال إطلاق سراح سجناء الرأي. ففي 22 نونبر من هذا العام، اي قبل إطلاق الحملة رسمياً ببضعة أيام، أُطلق سراح الناشطة الكمبودية من أجل حقوق السكن يورم بوفا بكفالة.
وبعد أيام قليلة من لمِّ شملها مع عائلتها ومجتمعها المحلي، كتبت إلى منظمة العفو الدولية تقول: "شكراً لأنصار منظمة العفو الدولية، لقد تكلَّلت حملتكم بالنجاح مثلما يُظهر إطلاق سراحي! ولكن قضيتي لم تنته بعد. أرجو مواصلة دفع الحكومة الكمبودية إلى إنهاء الدعوى القانونية المرفوعة ضدي. وأرجو مساعدتي ومساعدة مجتمعي وعدد من الأشخاص الآخرين في كمبوديا! يمكننا تحقيق أقصى النجاح إذا عملنا جميعاً معاً!"
أما بالنسبة للأشخاص الذين مازالوا يقبعون في السجن، فإن رسائل الدعم لا تُقدر بثمن:
"لقد غمرني سيل من الرسائل والبطاقات البريدية. وقد قضيت عطلة رأس السنة في قراءة مئات الرسائل والبطاقات البريدية. ويمكنني أن أقول بصدق إنني لم أفوِّت رسالة واحدة منها"- أليس بيالياتسكي، مدافع عن حقوق الإنسان يقبع في السجن في بيلاروس.
وللمزيد من المعلومات حول الحالات المتبناة للعمل، يمكنكم زيارة الموقع المخصص للتحرك في إطار هذه الحملة على الرابط: www.amnesty.ma/marathondeslettres

منظمة العفو الدولية - المغرب

lundi 25 novembre 2013

DE LA PAIX CHEZ SOI À LA PAIX DANS LE MONDE: “Défions le militarisme et finissons-en avec la violence faite aux femmes”,












Amnesty international lance sa campagne 16 jours d’Activisme Contre la Violence Liée au Genre” le 25 Novembre 2013, en partenariat avec le Centre pour le Leadership Mondial des Femmes (CWGL), sous le slogan « De la paix chez soi à la paix dans le monde, défions le militarisme et finissons-en avec la violence faite aux femmes »

La campagne des « 16 jours d’Action contre la Violence Liée au Genre » est une campagne mondiale qui vise à mettre fin à la violence contre les femmes. Cette campagne est organisée chaque année durant la période allant du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et le 10 décembre, la Journée Internationale des de l'Homme. Ces dates font le lien symbolique entre la violence contre les femmes et les droits de l’homme pour souligner qu'il s'agit d'une violation des droits de l'homme
La campagne des 16 jours pour cette année met en évidence le lien entre la violence contre les femmes et le militarisme. Celui-ci constitue une source majeure de la violence contre les femmes. C'est une idéologie qui incite à une culture de peur et qui soutien le recours à l'agression, à la violence et à l'intervention militaire pour satisfaire des intérêts économiques et politiques. Cette idéologie est basée sur certaines formes de masculinité qui suppose que la violence est un moyen efficace pour résoudre les problèmes militaires. Cette idéologie a souvent des conséquences néfastes sur la sécurité et la sûreté des membres de notre société, que ce soit celle des enfants, des femmes, ou même des hommes.                                                                                                          
Dans ce contexte, Amnesty International saisit l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l’égard les femmes, cette année, pour renouveler son appel au gouvernement marocain :

§ Révision et harmonisation des lois relatives aux femmes et leur adéquation avec la convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et ratification du protocole facultatif s’y rapportant et les mettre en œuvre sans aucune réserve.

§ Ratification du Statut de Rome de la Cour pénale internationale et des  législations nationales pour mettre fin à l'impunité pour au sujet de la violence contre les femmes pendant les conflits armés.

§ Adoption du sur “traité international du commerce des armes” afin d’arrêter la prolifération les armes utilisées pour violenter la femme.

§ Promulgation et application de lois protégeant la femme. Aussi, considérer que la violence dans le contexte familiale est semblablement grave à tout autre contexte de violence.

§ Faire face à l’appauvrissement des femmes en garantissant leur égalité avec les hommes dans les droits sociaux et économiques, y compris l’accès à l’eau, à la nourriture, au droit du travail et à la propriété, et aux droits sociaux tout en veillant à leur sécurité sociale surtout en période difficiles et de crises économiques.

Pour plus d’informations sur les cas adoptés par Amnesty International-Maroc veuillez consulter le lien consacré à cette compagne : www.amnesty.ma/16jours


Amnesty International-Maroc

من السلام في المنزل إلى السلام في جميع أنحاء العالم: حملة 16 يوما لتحدي الفكر العسكري والعنف ضد المرأة













تطلق منظمة العفو الدولية » حملة 16 يوما من التحرك لمناهضة العنف على أساس النوع الاجتماعي « يوم 25 نونبر2013 بتنسيق مع مركز القيادة العالمية النسائية (CWGL)، تحت شعار "من السلام في المنزل إلى السلام في جميع أنحاء العالم: لنتحدى الفكر العسكري ونضع حدا للعنف ضد المرأة".
"حملة 16 يوما من التحرك لمناهضة العنف على أساس النوع الاجتماعي" هي حملة عالمية مكرسة لإنهاء العنف ضد المرأة. وتنظم هذه الحملة كل سنة في الفترة مابين 25 نونبر، اليوم العالمي لمناهضة العنف ضد المرأة، و 10 دجنبر، اليوم العالمي لحقوق الإنسان. وهذه التواريخ تربط رمزيا العنف ضد المرأة وحقوق الإنسان للتأكيد على أنه انتهاك لحقوق الإنسان.
تسلط حملة 16 يوما لهذا العام الضوء على تقاطعات العنف ضد المرأة والفكر العسكري. حيث أن هذا الأخير يشكل مصدرا رئيسيا للعنف الذي تتعرض له المرأة. فهو كإيديولوجية يخلق ثقافة الخوف ويدعم استخدام العدوان والعنف والتدخل العسكري من أجل وضع تعزيز المصالح الاقتصادية والسياسية على حد سواء. وتركز هذه الإيديولوجية على أشكال معينة من الذكورة التي تفترض أن العنف هو وسيلة فعالة لحل المشاكل العسكرية، وغالبا ما تكون لهذا الفكر عواقب وخيمة على سلامة وأمن مجتمعنا ككل بما في ذلك الأطفال والنساء وكذا الرجال.
وفي هذا الإطار،  تغتنم منظمة العفو الدولية فرصة اليوم العالمي لمناهضة العنف ضد المرأة هذه السنة لتجدد دعوتها للحكومة المغربية إلى مايلي:
  • مراجعة القوانين المحلية ذات الصلة بالمرأة وملاءمتها مع الاتفاقية الدولية الخاصة بالقضاء على جميع أشكال التمييز ضد المرأة مع التصديق على البروتوكول الاختياري الملحق بها وتنفيذهما دون تحفظات.
  • التصديق على نظام روما الأساسي للمحكمة الجنائية الدولية والتشريعات الوطنية اللازمة لوضعه موضع التنفيد من أجل نهاية الإفلات من العقاب على العنف ضد المرأة في الصراعات المسلحة.
  • المصادقة على "معاهدة دولية لتجارة الأسلحة" لوقف انتشار الأسلحة التي تستخدم في ارتكاب العنف ضد المرأة.
  • سن وإنفاذ قوانين لحماية المرأة، وضمان اعتبار العنف في محيط الأسرة مماثلا في خطورته للاعتداءات في أي سياق آخر.
  • التصدي لإفقار النساء من خلال ضمان مساواتهم بالرجال في التمتع بالحقوق الاقتصادية والاجتماعية بما في ذلك الغذاء والماء والعمل وامتلاك العقارات والحقوق الاجتماعية ومن خلال ضمان شبكات السلامة الاجتماعية وخصوصا في أوقات الشدة والأزمات الاقتصادية.
وللمزيد من المعلومات حول الحالات المتبناة للعمل وتوقيع مناشدات التحرك، يمكنكم زيارة الموقع المخصص للتحرك في إطار هذه الحملة على الرابط: www.amnesty.ma/16jours

منظمة العفو الدولية- المغرب

mardi 19 novembre 2013

Call it by its name


You have probably heard this too many times, but words do have an actual power. By naming things we give them substance, we define them according to their importance, and the meaning they’re commonly given. 

There is one word in particular that has been very present in my mind these days, maybe because I read a lot about it or maybe because it’s still considered to be useless or even discriminative.  This word is femicide.

Femicide is the murder of  woman, for being a woman, most of the time, for being a woman that d
oesn’t  completely fit to the gender roles designed  by her society, culture or tradition. At other times even the most “obedient” women are victims of an extreme desire of control that leads to the extreme act of killing. Yes, we all know killing is an extreme act but in this case, it is the top of the iceberg, it’s the most dangerous form of gender violence, practiced day after day by husbands, fathers, brothers, lovers, strangers and institutions. In many countries most of the society is part of this process, where violence against women is considered illegal but in a way legitimate.

In the laws of some countries, women are inferior to men. In Iran for instance, the va
lue of a woman’s testimony is worth half of a man’s; in Italy in 127 women in were killed by men in 2012; in South Africa, an intimate partner kills a woman in every six hours; in Guatemala, two women in average are being murdered everyday; in the US a person is sexually assaulted in every two minute. In addition, statistics show that for  women between 15 and 44, acts of violence are the first cause of death. And there is more! Every country has it’s statistics, huge numbers of women abused, raped and killed.
Everywhere on earth there is a war going on against women. “Violence doesn't have a race, a class, a religion, or a nationality, but it does have a gender” claims Rebecca Solnit, an American writer.

On the contrary to what happens with many other wars,
only few people are talking about this one. Every woman has the same right to life and to psychological and physical wellbeing. Every person, man or woman, should start to respecting these rights, everywhere in the world.

And here I come again with the power of words: only if we call it by name, femicide, it will be actually visible, counted and explained. Without the statistics no institution will take action to stop it and the voices of the women fighting for their rights will be left unheard. 

Only if we keep on talking about femicide and violence against women - with their own rightful names -the civil society and their governments will grow awareness and one day they will take a real stand against it whether it will be in a legal, political, social or attitudinal way.

So call it by its name!


Giulia Ross
Activist from Amnesty International Italy

dimanche 10 novembre 2013

La nécessaire réforme pour l’éradication de la torture en Tunisie

Cela fait maintenant plus d’une semaine que Walid Denguir, 32 ans est décédé dans des circonstances plus que troublantes.

Le jeune homme qui aurait eu un casier judiciaire assez rempli, est décédé le 1er Novembre 2013 dans un poste de police à Tunis, quelques heures seulement après avoir  été appréhendé  par des policiers pour une affaire d’usage et trafic de cannabis et association de malfaiteurs.
La famille de la victime soupçonne de suite  que la mort de Walid Denguir est due à des actes de tortures. Leurs craintes seront vérifiées dès le lendemain lorsqu’ils  auront l’occasion de récupérer le cadavre de la victime.

Les proches du défunt font alors appel à Radhia Nasraoui , célèbre activiste et présidente de l'Organisation contre la torture en Tunisie et à un photographe afin de prendre quelques photos avant que le corps de la victime ne soit enterré.


Très vite, les photos du corps ensanglanté font le tour de la planète web, les commentaires s’enchainent, les langues se délient, la polémique enfle. Pour Radhia Nasraoui, il ne fait pas l’ombre d’un doute que Walid Denguir a été torturé. « J'ai vu le cadavre avec des traces horribles, des dents cassées, le crâne comme défoncé, du sang qui s'était écoulé du nez et des oreilles Il avait une grosse bosse derrière l'oreille, et des traces bleues au niveau des poignets, des chevilles et derrière les genoux, comme s'il avait subi la torture du poulet rôti », déclare t'elle au journal français Le Monde, visiblement effarée par ce qu’elle vient de voir. Même son de cloche chez  Zied Ben Taleb, le photographe qui a pris les clichés, « Il a reçu des coups très graves, il a dû être tiré ou accroché. »

En dépit de la gravité des faits, aucune réaction n’émanera sur le champ des autorités en place. Il faudra même attendre  le lundi 4 novembre 2013, soit plus de 48 heures après les faits  pour que le ministère de l’intérieur se décide à ouvrir une enquête judiciaire et administrative pour déterminer les circonstances exactes de la mort de Walid Denguir…


Pire encore, les résultats préliminaires de l’autopsie concluront  que la mort est due à un arrêt cardiaque survenu suite à une overdose de drogues. Quant aux traces de coups ou de pratique de torture,  le même rapport précise qu’elles ont été occasionnées lors de la pratique de l’autopsie proprement dite.
Bien évidemment, ce rapport préliminaire est loin de faire l’unanimité même parmi les spécialistes. Pour Sami Abid, médecin psychiatre et addictologue, ce résultat d'autopsie est  tout simplement "faux". Dans une déclaration à l’hebdomadaire français Nouvel Observateur, il déclarera : "On ne connaît pas de dose mortelle au cannabis, sauf pour de petits animaux selon certaines études pratiquées en laboratoire sur des souris. Il existe un risque létal en cas de surconsommation chez les petits mammifères, non, d'ailleurs, par arrêt cardiaque, mais par dépression du système nerveux central...", assure le médecin, ajoutant en outre que "pour provoquer la mort d'un homme il faudrait l'ingestion d'environ 10 kg à 21 kg de cannabis selon la concentration".



Durant les années Ben Ali, la violence était courante dans les commissariats et la crainte est grande de voir ces pratiques perdurer dans la Tunisie d'aujourd'hui. Faut dire que rien n’a été fait pour essayer d’éradiquer de façon définitive la torture dans les centres de détention.



Depuis la révolution du 14 Janvier 2011, bon nombre d’affaires de torture ont émergé.
Toute la Tunisie a encore en mémoire les cas d’Abderraouf Khamessi décédé le 8 septembre 2012, après avoir été torturé au siège de la brigade de la police judiciaire de Sidi Hassine à Sijoumi et de Mariem, violée par 3 policiers lors d’un contrôle de police. Chaque fois, le même procédé se répète, le ministère de l’Intérieur lance une enquête et les agents auteurs de ces dépassements sont sanctionnés et punis pénalement. S’il convient de se féliciter pour  ces sanctions prises à l’encontre de ces agents fautifs, n’y a-t-il  pas à s’interroger sur la nécessité d’une profonde réforme dans la formation des agents de l’ordre et dans le système carcéral en général et ce afin d’éviter de nouveaux drames.

Qu’attendent nos responsables actuels pour lancer cette profonde réforme ? 
C’est aux gouvernants actuels et futurs de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éradiquer la torture, à défaut de cela, d’autres Abderraouf Khamessi et Walid Denguir viendront s’ajouter à une liste déjà  beaucoup trop longue…


Nessim Bengharbia
Amnesty International Tunisie

jeudi 10 octobre 2013

For a World Free from Death Penalty

As today is the World Day Against the Death Penalty, it is important to understand the extent to which the death penalty acts as a denial of the human right to life in its inherently cruel, unjust, and inhumane methods of execution. No matter the way in which the execution is carried out, such as by stoning, electrocution, beheading, or even lethal injection, the death penalty remains a violent act that should not be a part of any country’s judicial system. Those who are innocent may be wrongly convicted by an imperfect justice system. Those who are tortured into confessing a crime may die as innocent persons as a result of a politically motivated trial. Those who are only children may still be executed despite international human rights treaties that prohibit the execution of those under the age of 18.

To this day however, many countries continue to utilize the death penalty. These countries include: China, USA, Afghanistan, Iraq, and North Korea, among others. Despite its on going use, 174 out of the 193 member states of the UN were execution free in 2012, revealing that there has been progress in the global abolition of the death penalty. But what stops countries from outlawing the death penalty? Numerous proponents justify the punishment as a way to deter crime, though there remains no evidence to support this argument. Supporters also argue that there are humane methods in carrying out an execution, such as by lethal injection. However, the use of lethal injection does not guarantee a painless death. One mistake in giving the lethal injection could lead to a paralyzed, but not yet unconscious person who would experience pain by not being able to breathe as he or she went into cardiac arrest. By justifying the death penalty as a punishment as “eye for an eye”, one would also have to justify the death penalty’s disproportionate use on the poor, minorities, and ethnic and religious groups and its use a political tool to suppress dissent.


As Amnesty International continues its fight to help to end the death penalty around the world, it will be interesting to see the improvements that the world makes in the coming years. Though, without a constant effort to campaign against the death penalty by all different kinds of people from around the world, human beings will still be subjected to this inhumane punishment in the 21st Century.

Justin 
Volunteer at Amnesty International Morocco
Boston University, Class 2015

jeudi 3 octobre 2013

AI Morocco - Annual Youth Campus 2013


        
         Youth stand for strength, energy and power. Young people are essential to the continuance and advancement of beliefs and ideas, as their mental vigour enables them to achieve great objectives and accomplish tasks efficiently. First and foremost young people however possess the paramount ability to achieve one thing: Change. The revolutions of the past two years on the Arab world have shown us that young people can cause incredible shifts and transformations if they decide to unify their power not to support what is already present and follow the given tracks, but rather to counteract and stand up against what they are demanded to accept but do not agree with. 

Amnesty International Morocco’s Annual Youth Campus 2013 from the 1st to 7th of September was such an opportunity for the youth to unite and exponentiate their vigour and willpower: forty young members of Amnesty International from across the MENA-region and Europe once again came together to share and exchange their ideas and beliefs, all emanating from a deep passion for human rights and the faith in a world free of injustice.



As for the past fourteen year, this year's camp provided an opportunity for these young activists to not only meet their counterparts from various different countries and backgrounds and learn from their experiences to develop the work in their own sections, but also to benefit from the presentations and workshops held by experienced activists and organizers to generate the highest effectiveness of their campaigns and actions for human rights. During various activities they could work on essential elements to their work as human rights activists, such as organizational skills, creativity and strategy building. In so doing, they were for example required to design their own action and plan its effectuation, or be a part of real-life actions, such as one against the sexual harrassement of women in Egypt or another in support of Bahraini activist Nabeel Rajab. From the first day onwards, the participants showed their devotion to the cause through their amazing innovative abilities and their willingness to think in different, alternative ways to attract the most attention possible. So even despite the sometimes short preparation phases, the productions were captivating and stimulating for the audience and triggered interesting discussions. The young people spared no effort to make their messages heard through various ways, such as acting, music or film.

As much as every participant benefited individually from this week and was able to develop their personal skill and take away a lot of new information to use in the future, the campus was also an overall inspiration as generated a general atmosphere of hope and optimism. It was yet another possibility to see that the world, and especially the MENA-region in itself, is full of young, motivated, and determined people, who are prepared to defend their own and others' rights in a peaceful and respectful way, people who are passionate about their beliefs and work hard to stand up for them and make a difference.


During this campus, the young activists of Amnesty International had the chance to demonstrate and work on what youth can provide and what the fight for human rights needs: creative, devoted minds, ready to advocate their rights and ultimately bring about the change needed to achieve justice and equality for everybody.

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Victoria Helena Hugelshofer
Amnesty International Morocco
Oxford University