vendredi 6 décembre 2013

Écrire pour les Droits! Deux millions de lettres, de tweets et de SMS pour changer des vies


Écrire pour les droits, une des campagnes mondiales les plus importantes d'Amnesty International, mobilisera des centaines de milliers de personnes à travers le monde pour qu'elles envoient tout simplement une lettre dans le but de faire changer la vie des personnes en danger.

Du 6 au 17 décembre, dans plus de 80 pays, des gens vont se mobiliser en faveur de 12 personnes et communautés victimes d'atteintes aux droits humains. Ils nommeront et couvriront de honte les gouvernements coupables et leur adresseront des appels spécifiques en soutien aux personnes victimes de la répression étatique.

Amnesty International prévoit que plus de deux millions de lettres, fax, courriels, tweets et SMS seront envoyés pendant cette campagne.

« Écrire pour les droits est une campagne décisive, qui va au fond de l'action d'Amnesty International : agir au nom d'autres personnes, se montrer solidaires avec celles et ceux qui se dressent avec courage contre la tyrannie », a dit Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International.

De l'Algérie à la Slovénie, de Hong Kong au Maroc, la cause sera défendue par une série d'événements dont des concerts, une exposition de tags et des manifestations d'écriture de lettres qui se dérouleront sur 24 heures. 

Amnesty International Maroc focalisera sa participation dans cette action sur six cas qui représentent une large palette de situations diverses relatives aux droits humains.

Amnesty International Maroc met l'accent sur les souffrances de la communauté Palestinienne Nabi Saleh.
Des Palestiniens, habitants du village de Nabi Saleh, sont littéralement assiégés par des colons israéliens et sont exposés à une répression constante lorsqu'ils manifestent, chaque vendredi, contre l'occupation par Israël.

Amnesty International Maroc demande la remise en liberté des prisonniers d'opinion dans trois pays suivant: Bahrain, Tunisie et Russie.

• À Bahreïn, 13 défenseurs des droits humains ont été condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à la prison à vie pour avoir exprimé leurs opinions et fait campagne de manière pacifique.
• Trois militants russes, emprisonnés peu après les manifestations pacifiques place Bolotnaïa, ont été accusés de « participation à des émeutes de grande ampleur».
• Le blogueur tunisien Jabeur Mejri a été condamné en 2012 à plus de sept ans d'emprisonnement pour « atteintes aux valeurs sacrées » et « atteinte à la morale publique » après qu'il eut exprimé sur Internet quelques opinions sur la religion.

Amnesty International Maroc milite en faveur de deux personnes harcelées par les États du Mexique et de Turquie:
• Miriam López, une mère de famille mexicaine, a été torturée, violée par des militaires et forcée de signer une déclaration disant qu'elle était impliquée dans un trafic de stupéfiants.
• Hakan Yaman, un chauffeur de minibus turc, a été violemment passé à tabac par la police turque lors de manifestations cette année. Il a perdu la vue à un œil.

Il convient de noter que le campagne «Écrire Pour les Droits» est une grande manifestation de solidarité internationale. Elle a des répercussions positives de poids sur la vie des personnes dont les droits humains sont en danger. Une lettre adressée aux autorités peut être balayée d'un revers de la main. Il est plus difficile, en revanche, de faire semblant de ne pas voir des milliers de lettres qui demandent toutes des changements en matière de droits humains. Notre expérience forte de dizaines d'années de travail de campagne montre que l'envoi de lettres permet de sauver et de changer des vies.

Complément d’information

Depuis sa création, la campagne «Écrire Pour les Droits» a obtenu des résultats concrets avec la remise en liberté de prisonniers d'opinion. La militante cambodgienne des droits au logement Yorm Bopha a été libérée le 22 novembre de cette année, quelques jours seulement avant le lancement officiel de la campagne. Elle avait été emprisonnée pour des motifs fallacieux.

Quelques jours après avoir retrouvé sa famille et sa communauté, elle a dit à Amnesty International : «Merci aux sympathisants d'Amnesty International ! Votre campagne a réussi, comme le montre ma libération. Mais mon affaire n'est pas close. Continuez à insister auprès du gouvernement du Cambodge afin qu'il abandonne ses poursuites. Et continuez à me soutenir et à soutenir ma communauté et d'autres au Cambodge ! C'est en travaillant tous ensemble que nous aurons les meilleurs résultats!»

Et pour celles et ceux qui sont encore emprisonnés, les messages de soutien sont précieux :

« J’ai été enseveli sous une avalanche de lettres et de cartes postales. Au Nouvel An, j'ai passé mon temps à lire ces centaines de lettres et de cartes. Je peux affirmer que je n’en ai pas raté une seule. Ça a été un Nouvel An incroyable», a déclaré Ales Bialiatski, défenseur des droits humains emprisonné au Bélarus.

Pour plus d’informations sur les cas adoptés par Amnesty International-section du Maroc veuillez consulter le lien consacré à cette campagne: www.amnesty.ma/marathondeslettres

Amnesty International Maroc


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