mardi 27 août 2013

Rapport de la situation des réfugiés du camp de Choucha en Tunisie : Visite du 13 au 15 juillet 2013


Situation des réfugiés en Tunisie
Nous avons pu rencontrer deux réfugiés non reconnus du Côte d’Ivoire, ils ont donné leurs empreintes au poste de police de Ben Guerden depuis 3 mois sans avoir aucun reçu et aucune réponse jusqu'à maintenant. Ils vivent encore dans le camp et n’arrivent pas à avoir un emploi. Nous avons également rencontré des femmes. Elles habitent toujours au camp et elles ont dit qu’elles n’étaient pas au courant du programme d’intégration malgré qu’elles ont le statut de réfugié. L’une d’elles avait un bébé de 26 jours, malade et n’a pas accès aux soins médicaux. L’autre va bientôt accoucher. En général, les conditions de vie sont très difficiles en absence d’eau, nourriture, soins médicaux. Certains des réfugiés que nous avons rencontré ont expliqué qu’il y’a un problème de communication et qu’ils n’ont pas tous accès aux informations fournies par l’UNHCR et les autres ONG responsables du programme d’intégration. Les réfugiés qui sont restés au camp après sa fermeture reçoivent une aide de la part d’une association humanitaire de Ben Guerden. Le bureau du Croissant Rouge Tunisien n’offre les soins qu’aux réfugiés inscrits dans la liste délivrée par l’UNHCR.
Procédure de l’obtention de cartes de séjour :
Nous avons rencontré un officier de l’administration des frontières et de la migration à Tunis. Il nous a confirmé qu’ils ont l’intention de donner des cartes de séjour pour les réfugiés reconnus et non reconnus, mais rien n’est encore confirmé. Malgré les déclarations officielles du gouvernement tunisien nous avons compris qu’aucune procédure réelle n’a vraiment commencé.
Rencontre avec l’association des étudiants Africains :
L’association des étudiants et stagiaires Africains en Tunisie propose d’aider les réfugiés qui veulent poursuivre leurs études en Tunisie dans la procédure d’intégration. Les étudiants qui feront partie de cette association pourrons bénéficier du programme d’installation pour les subsahariens mis en place par l’association.
Les oubliés de désert en Tunisie: le 24/02/2011, Durant la guerre civile libyenne , le camp de réfugiés: Choucha a été crée, géré principalement par l'UNHCR.
En mars 2012, le camp de Choucha accueille entre 3 000 et 4 000 réfugiés de différentes nationalités, principalement subsahariennes mais aussi asiatiques, ainsi que des Palestiniens.
Janvier 2013, ils étaient 1375 résidents (1 145 réfugiés et demandeurs d’asile et 212 migrants dont la demande d’asile a été rejetée) de 13 pays différents, notamment la Somalie, le Soudan, l’Érythrée, l’Éthiopie et le Tchad. Les migrants sans statut (Les rejetés comme ils se sont donnés le nom) protestent a Tunis devant le local de l'UNHCR en sit-in de 5 jours dans les rus du froid tunisien hommes femmes et enfants réclament la réouverture de leurs dossiers et de leurs attribuer un statut, sans réel support de la société civile tunisienne.
Mars 2013, La fermeture du camp est prévus pour juin, les réfugiés manifestent la crainte pour leur futur devant le local de l'UNHCR et au FSM (forum social mondial) devant les medias et associations et ONG du monde en lançant un appel de détresse(.. sans réponse.).
LE 06/06/2013 La comité de fermeture du camps annonce la fermeture.
Et maintenant Ils sont 212 réfugiés sans statut et sans aucune option et environ 500 avec le statut et seule option l'intégration en Tunisie qu'ils refusent.
La situation humanitaire est grave a Choucha: les réfugiés sont sans eau, ni nourriture les services du camps se sont arrêtés (sanitaire/ électricité /services médicaux...) La situation juridique est délicate: les réfugiés(reconnus ou pas) ont eu la promesse du gouvernement tunisien d'avoir des cartes de séjours dés la fermeture du camp, sauf que jusqu'a aujourd'hui (3 mois après la fermeture) la procédure n'a même pas commencé (car ralenti par la situation politique de la Tunisie, et la récente crise). donc actuellement les réfugiés reconnus n'ont qu'une carte du UNHCR de 6 mois pour rester le sol Tunisie, les non reconnus n'ont rien.
Abir BechwelAmnesty International Tunisie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire