Écrire pour les droits, une des campagnes mondiales les
plus importantes d'Amnesty International, mobilisera des centaines de milliers
de personnes à travers le monde pour qu'elles envoient tout simplement une
lettre dans le but de faire changer la vie des personnes en danger.
Du 6 au 17 décembre, dans plus de 80 pays, des
gens vont se mobiliser en faveur de 12 personnes et communautés victimes
d'atteintes aux droits humains. Ils nommeront et couvriront de honte les
gouvernements coupables et leur adresseront des appels spécifiques en soutien
aux personnes victimes de la répression étatique.
Amnesty International prévoit que plus de deux millions
de lettres, fax, courriels, tweets et SMS seront envoyés pendant cette
campagne.
« Écrire pour les droits est une campagne décisive,
qui va au fond de l'action d'Amnesty International : agir au nom d'autres
personnes, se montrer solidaires avec celles et ceux qui se dressent avec
courage contre la tyrannie », a dit Salil Shetty, secrétaire général
d'Amnesty International.
De l'Algérie à la Slovénie, de Hong Kong au Maroc, la
cause sera défendue par une série d'événements dont des concerts, une
exposition de tags et des manifestations d'écriture de lettres qui se
dérouleront sur 24 heures.
Amnesty
International Maroc focalisera sa participation dans cette action sur six cas
qui représentent une large
palette de situations diverses relatives aux droits humains.
Amnesty International Maroc met l'accent sur les
souffrances de la communauté Palestinienne Nabi Saleh.
Des
Palestiniens, habitants du village de Nabi Saleh, sont littéralement assiégés
par des colons israéliens et sont exposés à une répression constante lorsqu'ils
manifestent, chaque vendredi, contre l'occupation par Israël.
Amnesty International Maroc demande la remise en liberté
des prisonniers d'opinion dans trois pays suivant: Bahrain, Tunisie et
Russie.
•
À Bahreïn, 13 défenseurs des droits humains ont été condamnés à des peines
allant de cinq ans de prison à la prison à vie pour avoir exprimé leurs
opinions et fait campagne de manière pacifique.
•
Trois militants russes, emprisonnés peu après les manifestations pacifiques
place Bolotnaïa, ont été accusés de « participation à des émeutes de
grande ampleur».
•
Le blogueur tunisien Jabeur Mejri a été condamné en 2012 à plus de sept ans
d'emprisonnement pour « atteintes aux valeurs sacrées » et
« atteinte à la morale publique » après qu'il eut exprimé sur
Internet quelques opinions sur la religion.
Amnesty International Maroc milite en faveur de deux
personnes harcelées par les États du Mexique et de Turquie:
•
Miriam López, une mère de famille mexicaine, a été torturée, violée par des
militaires et forcée de signer une déclaration disant qu'elle était impliquée
dans un trafic de stupéfiants.
•
Hakan Yaman, un chauffeur de minibus turc, a été violemment passé à tabac par
la police turque lors de manifestations cette année. Il a perdu la vue à un
œil.
Il convient de noter que le campagne «Écrire Pour
les Droits» est une grande manifestation de solidarité internationale. Elle a
des répercussions positives de poids sur la vie des personnes dont les droits
humains sont en danger. Une lettre adressée aux autorités peut être balayée
d'un revers de la main. Il est plus difficile, en revanche, de faire semblant
de ne pas voir des milliers de lettres qui demandent toutes des changements en
matière de droits humains. Notre expérience forte de dizaines d'années de
travail de campagne montre que l'envoi de lettres permet de sauver et de
changer des vies.
Complément d’information
Depuis
sa création, la campagne «Écrire Pour les Droits» a obtenu des résultats
concrets avec la remise en liberté de prisonniers d'opinion. La militante
cambodgienne des droits au logement Yorm Bopha a été libérée le
22 novembre de cette année, quelques jours seulement avant le lancement
officiel de la campagne. Elle avait été emprisonnée pour des motifs fallacieux.
Quelques jours après avoir retrouvé sa
famille et sa communauté, elle a dit à Amnesty International : «Merci aux
sympathisants d'Amnesty International ! Votre campagne a réussi, comme le
montre ma libération. Mais mon affaire n'est pas close. Continuez à insister
auprès du gouvernement du Cambodge afin qu'il abandonne ses poursuites. Et
continuez à me soutenir et à soutenir ma communauté et d'autres au
Cambodge ! C'est en travaillant tous ensemble que nous aurons les
meilleurs résultats!»
Et pour celles et ceux qui sont encore emprisonnés, les
messages de soutien sont précieux :
« J’ai été enseveli sous une avalanche de lettres et
de cartes postales. Au Nouvel An, j'ai passé mon temps à lire ces centaines de
lettres et de cartes. Je peux affirmer que je n’en ai pas raté une seule. Ça a
été un Nouvel An incroyable», a déclaré Ales Bialiatski, défenseur des droits
humains emprisonné au Bélarus.
Pour plus d’informations sur les cas adoptés par Amnesty
International-section du Maroc veuillez consulter le lien consacré à cette campagne:
www.amnesty.ma/marathondeslettres
Amnesty International Maroc
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